Ces deux séries sont le résultat de deux protocoles d’oblitération de pages de roman. Protocoles post littéraire où le résultat dépend de la langue et/ou des fragments de textes collés. Malgré cette dépendance linguistique, la perte d’information s’effectue aussi par la perte de l’importance des mots, se réduisant non plus à leur sens mais à une valeur (I. lettres contenues, II. longueur), renforçant ainsi le rapport visibilité/illisibilité du caviardage.
I. Le premier s’inspire du principe du lipogramme.
Il consiste à retirer les mots (les déchirures en créant de nouveaux) comportant une certaine lettre et en se basant sur sa fréquence d’apparition ( ici dans la langue française). Le choix des lettres respecte une suite géométrique de raison environ égale à 2,3 permettant une augmentation de la saturation exponentielle.
II. Les premiers mots de chaque ligne sont caviardés en en ajoutant un à chaque nouvelle page.
En respectant cette suite numérique élementaire l’aspect final est plus classique. Cependant, il évoque l’image des fréquences des radios. Il serait donc possible de passer du spectogramme au son. Un deuxième projet est donc de créer un livre musical où chaque page correspond à un son.